Immobilier de bureaux : le point sur la situation en Île-de-France.
Baisse de la demande placée, augmentation de la vacance locative… L’immobilier de bureaux en Île-de-France est profondément bouleversé par la crise liée à la Covid-19. Découvrez notre point sur la situation.
En mars dernier, le Président de la République a confiné une large majorité des personnes résidantes en France. Si cette mesure était pertinente d’un point de vue sanitaire, elle a eu de lourdes conséquences sur l’activité économique du pays.
Même si le ressenti n’a pas été instantané, l’immobilier de bureaux a été largement impacté par la crise que nous traversons.
Le fonctionnement classique d’équipes se réunissant au bureau quotidiennement semble déjà loin. Le télétravail, le flex-office et le home-office se sont démocratisés. Ces solutions ont l’avantage de respecter les normes sanitaires et de répondre aux préoccupations des entreprises.
Beaucoup d’entreprises cherchent à faire des économies pour compenser leur baisse d’activité. L’immobilier ne semble plus être une priorité pour les utilisateurs. Ils préfèrent consacrer leur énergie sur les aspects opérationnels de leur activité. Tous ces éléments contribuent aussi à modifier le visage de l’immobilier de bureaux francilien. Voici un point sur l’immobilier de bureaux en Île-de-France.
Les nouveaux besoins des entreprises franciliennes
En région parisienne, les critères de recherche des utilisateurs ont évolué depuis le début de la crise. Avec l’adoption du télétravail, les entreprises ont besoin de moins de m2. Avec les nouvelles normes sanitaires, les utilisateurs ont aussi l’obligation de réaménager leurs espaces de travail.
Les chiffres récemment publiés par Cushman and Wakefield confirment ce ressenti. En comparant le premier trimestre 2019 avec celui de 2020, on constate une baisse d’environ 40 % de la demande placée en Île-de-France, c’est à dire des recherches fructueuses effectuées par un utilisateur. Ces chiffres sont les pires depuis une décennie.
En Île-de-France, les petites surfaces résistent mieux. Ces dernières ont connu une baisse de 24 %. Les surfaces supérieures à 1000 m2 ont vu leur demande placée baisser de 41 % et celles de plus de 5000 m2 de 47 %.
Attention, même si les recherches ont changé, les bureaux restent essentiels à la vie des entreprises. Des bureaux partagés augmentent la productivité et l’efficacité des collaborateurs. Les lieux de réunion restent aussi un moyen efficace de renforcer la culture et l’identité d’une entreprise.
Quelles tendances pour les prix de l’immobilier de bureaux en Île-de-France ?
Si la demande placée a fortement diminué, l’offre est restée inchangée. Cela risque donc de faire croître le taux de vacance locative dans de nombreuses localités. Cushman and Wakefield prédit des taux de vacance entre 7 % et 8 % en Île-de-France. Pour certaines localités comme La Défense ou Paris Nord, la société imagine des taux supérieurs à 10 %. De son côté, la capitale française pourrait conserver une vacance locative autour de 2,4 %.
Cette nouvelle donne aura évidemment une incidence sur les prix de l’immobilier de bureaux en Île-de-France. Beaucoup de professionnels s’accordent à dire qu’ils baisseront dans de nombreuses zones franciliennes. Et cela, même si pour l’instant ils ont bien résisté.
Pour faire face à cette situation inédite, les parties doivent appréhender au mieux les changements.
Les utilisateurs peuvent mieux négocier ou renégocier leur bail, ou encore demander une enveloppe plus conséquente pour les travaux. Les bailleurs doivent être réactifs et comprendre rapidement que la baisse des prix est inéluctable. Sinon, ils risqueraient d’accroître la vacance locative de leurs bureaux. Cela serait de mauvais augure pour leur rendement locatif. Les professionnels devront également réajuster leurs conseils.
L’immobilière Béryl –