Après des mois de morosité, le secteur de l’immobilier connaît un regain de vitalité. Est-ce suffisant pour parler de reprise ? Éléments de réponse.
Après des mois de turbulences qui ont touché autant les professionnels que les porteurs de projet, le marché montre, depuis quelques semaines déjà, des signes d’amélioration. Est-ce suffisant pour parler de reprise ? Faut-il y voir une tendance durable ou un simple sursaut temporaire ? Dans cet article, L’Immobilière Béryl analyse les indicateurs clés pour répondre à cette question et vous donne des conseils pratiques pour profiter pleinement de cette dynamique.
De quoi parle-t-on lorsque l’on évoque la reprise immobilière ?
Avant de commencer, une définition s’impose : on parle de reprise immobilière lorsque l’on constate un redémarrage de l’activité après un ralentissement. Cela se caractérise notamment par une augmentation du nombre de transactions, puis une stabilisation ou une hausse des prix.
La dernière crise immobilière trouve certainement son origine dans la lutte contre l’inflation post-crise Covid. En effet, pour contrer les effets de la création monétaire massive initiée à cette période, les taux d’intérêt ont été drastiquement relevés. En 2023, ces taux pouvaient atteindre plus de 4 %, ce qui a eu pour conséquence de freiner l’accès au crédit et d’empêcher la concrétisation de nombreux projets.
Cette hausse a lourdement pénalisé le marché, réduisant la demande et faisant chuter le nombre de transactions. Face à ces défis, les vendeurs ont été contraints de revoir leurs prix à la baisse pour attirer les rares acheteurs, tandis que les professionnels ont dû retravailler leur offre de services.
Le saviez-vous ? 1 232 agences immobilières ont fait faillite en 2024, soit une augmentation de 225 % par rapport à 2023.
Les signes à surveiller pour parler d’une reprise
Pour savoir si le marché immobilier reprend des couleurs, certains indicateurs sont essentiels :
- Volume des transactions : passé sous la barre des 900 000 en 2023 et celle des 800 000 en 2024, le nombre de ventes des dernières années est bien en dessous des niveaux d’avant-crise (plus d’un million). En 2025, une légère hausse est espérée grâce à la baisse des taux d’intérêt, même si un retour à ces sommets semble peu probable.
- Taux d’intérêt : en 2024, le taux moyen s’établissait autour des 4 % sur 20 ans. En 2025, ils sont descendus autour des 3 %, offrant un souffle aux acheteurs et aux porteurs de projets et permettant une reprise réelle et durable. Attention : les experts alertent sur une possible hausse dans les mois à venir, notamment en raison de la montée du taux OAT 10 ans, un taux auquel l’État français emprunte.
- Prix de l’immobilier : après des baisses dans de nombreuses grandes villes, les prix se sont stabilisés sur de nombreux marchés à la fin de l’année 2024. Un autre signe qui permet d’espérer. Par exemple, à Paris, et d’après MeilleursAgents, les prix ont baissé de 8,1 % en 2 ans et de seulement 0,4 % sur les douze derniers mois.
Conclusion
Des signaux encourageants laissent espérer une reprise du marché immobilier. Toutefois, à ce jour, celle-ci reste fragile et dépend de facteurs clés comme l’évolution des taux d’intérêt et l’inflation. Vendeurs, ajustez vos prix et misez sur des investissements stratégiques pour attirer les acheteurs. Ces derniers doivent surveiller les aides locales et négocier leurs emprunts pour concrétiser leurs projets. Pour naviguer dans ce contexte incertain, un accompagnement personnalisé par un spécialiste peut faire toute la différence. N’hésitez pas à nous contacter !