Malgré une année 2020 singulière et une crise sanitaire mondiale, la production de crédit immobilier reste forte. L’année 2021 devrait même battre les records établis en 2019, tant au niveau du volume que de la production. 

Toutefois, les nouvelles règles imposées par le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) en matière d’octroi de crédits immobiliers font planer un doute sur l’avenir. L’immobilière Béryl s’interroge sur la difficulté d’obtenir un crédit immobilier dans les prochains mois. 

Le HCSF renforce les conditions d’octroi de crédits immobiliers 

Le Haut Conseil de Stabilité Financière est une autorité présidée par le ministre des Finances. Sa mission est de s’assurer que les banques accordent leurs crédits avec sérieux. L’objectif étant d’éviter de nombreux défauts de paiements et la fragilisation du système financier en cas de crise économique.

Après avoir donné des recommandations, le HCSF imposera à partir du 1er janvier 2022 de nouvelles règles :

  • Les mensualités d’un crédit immobilier ne pourront plus dépasser 35 % des revenus mensuels de l’emprunteur, assurance comprise.
  • La durée du crédit immobilier ne pourra pas aller au-delà de 25 ans. La durée pourra être allongée à 27 ans pour le neuf et pour les ménages qui doivent effectuer des travaux avant de s’installer.

L’analyse optimiste des spécialistes

 

L’annonce de ces décisions a pu inquiéter certains observateurs. Toutefois, leur effet devrait être limité selon une majorité de spécialistes. Pour Charlie Cailloix, conseiller juridique pour le site immobilier PAP.fr, les banques appliquent en réalité déjà ces règles. Laurent Vimont, président de Century 21 France, partage cette analyse : « Ça ne va pas concerner beaucoup de monde. Les crédits de plus de 27 ans, aujourd’hui, ça n’existe quasiment plus. Et puis, sur le taux d’effort à 35 %, globalement, les règles sont respectées depuis des années. » La Fédération bancaire française rassure aussi en rappelant que les banques financent et financeront de façon responsable les projets immobiliers.

D’autres éléments laissent également présager de faibles effets négatifs :

  • Dans 20 % des crédits immobiliers, les banques pourront déroger à cette règle. Preuve que les établissements sont déjà sérieux : en juillet 2021, seulement 20,9 % des prêts accordés par les banques dérogeaient aux recommandations du HCSF.
  • Les taux bas devraient continuer de soutenir la demande et de favoriser la stabilité. Selon l’observatoire du Crédit Logement, le taux d’intérêt moyen sur 20 ans est passé à 0,99 % en août dernier, contre 1,20 % il y a un an. Ainsi, tant que les taux sont bas, le risque de retournement du marché reste faible. Mais que se passerait-il si les taux d’intérêt remontent ? C’est une tout autre question !

 

L’immobilière Béryl —